

Interview de l'artiste :
- «Je suis né et j'ai grandit ici».
DAcRuZ désigne un immeuble tout blanc, à deux pas du petit café où nous nous réfugions. C'est sous une froide pluie de décembre que nous avons arpenté la rue de l'Ourcq au pas de course. On n'a presque pas pris le temps d'admirer les œuvres sur le chemin…
Mais tout a commencé dans les années 80, dans ce quartier populaire.
Mais tout a commencé dans les années 80, dans ce quartier populaire.
- «J'ai reçu la culture Hip-Hop comme une vraie révolution, j'avais 10 ou 12 ans».
Il commence alors le tag et le flop (graff simple, sans remplissage),
- «de fil en aiguille, j'ai fait mes armes sur le territoire du 19e et puis un jour j'ai voulu être unique dans mon style».
Aujourd'hui, on reconnait bien les œuvres colorées de DAcRuZ.
- «C'est un mélange de graffiti old school et d'arts dits primitifs, avec principalement des masques, en particulier ceux d'Amérique du sud». Un choc esthétique qui lui vient de l'enfance. Je n'y vais pas assez souvent mais j'aime le Quai Branly parce qu'il rend hommage à toutes les cultures que j’aime».
Les voyages qui suivent confortent cette impression. De l'Afrique au Moyen Orient, en passant par l'Asie, DAcRuZ parcourt la planète, se nourrissant des cultures anciennes et partageant ses œuvres avec le plus grand nombre, même si parfois.
L'artiste sait que peindre dans la rue nécessite l’approbation de ses habitants : c'est finalement presque une œuvre collective.

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